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Cités des métiers et compétences : Sekkouri peine à convaincre au Parlement


Rédigé par L'Opinion Lundi 17 Novembre 2025

En marge de la séance plénière de la Chambre des représentants ce lundi 17 novembre, la question des retards accusés par le projet des « Cités des métiers et compétences » a été au centre des échanges entre parlementaires de l’opposition et le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.



Younes Sekkouri, ministre de l’Intégration économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. Crédit: DR.
Younes Sekkouri, ministre de l’Intégration économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. Crédit: DR.
Les parlementaires ont exprimé leur inquiétude face à ce chantier considéré comme stratégique pour l’emploi des jeunes et la formation professionnelle. « Monsieur le ministre, le chantier des Cités des métiers et compétences est un projet qui avait vocation à remédier à d’importantes problématiques d’emploi, alors qu’aujourd’hui, on constate un retard inexplicable dans son exécution », a déclaré l’un d’entre eux.
 
Younes Sekkouri a rappelé que le projet s’inscrit dans la feuille de route nationale tracée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et lancée en avril 2019. Selon le ministre, plusieurs axes du programme ont été réalisés, mais certains ont connu des retards liés à des facteurs exogènes, notamment la flambée des prix observée en 2020 et 2021. Cette hausse a impacté certaines sociétés attributaires de marchés, empêchant la poursuite de leurs travaux.
 
Pour faire face à ces contraintes, le gouvernement, en partenariat avec l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), a lancé un programme complémentaire doté d’un budget supérieur au précédent. Le premier plan d’investissement s’élevait à 3,9 milliards de dirhams. Un second plan, d’un montant plus élevé, a été mis en place et déployé en deux phases afin d’assurer la continuité du projet.
 
Grâce à ces efforts coordonnés, plusieurs « Cités des métiers et compétences » ont vu le jour dans des villes comme Souss, Laâyoune, Nador, Casablanca, Beni Mellal, Tanger et dernièrement Dakhla. La feuille de route prévoit l’ouverture de nouvelles cités à Marrakech et Fès dès janvier et février 2026, et à Guelmim-Oued Noun en septembre 2026.
 
Des critiques centrées sur l’impact social et les retards
 
Pour les parlementaires de l’opposition, ces retards pèsent lourdement sur l’économie et l’insertion professionnelle des jeunes. « On ne peut pas justifier autant de retard avec un taux de chômage national de 13 % et de 35 % chez les jeunes », a insisté un membre de l’opposition. Selon leurs chiffres, plus de 50.000 stagiaires seraient privés de places de formation, et les postes d’emploi prévus par le projet ne seraient pas encore accessibles.
 
Les parlementaires ont également pointé du doigt des dysfonctionnements au sein de l’OFPPT et un gel de budget de 1,5 milliard de dirhams pendant quatre mois. « Il faut une vraie reddition des comptes et une corrélation claire avec la responsabilité pour corriger les erreurs et réaliser parfaitement ce chantier royal », ont-ils insisté.
 
Le ministre appelle à la rigueur et à la vérification des données
 
En réponse, Younes Sekkouri a contesté certaines affirmations, soulignant la nécessité de vérifier les données avant de formuler des critiques. « Le chantier des Cités des métiers et compétences prévoit 34.000 postes d’emplois et non pas 50.000, comme mentionné. Il est important de mener un travail rigoureux avant de tirer des conclusions », a-t-il précisé, appelant à une approche factuelle pour évaluer l’avancement du projet.
 
Le ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à poursuivre le déploiement des Cités des métiers et compétences, tout en insistant sur la coordination avec toutes les parties prenantes pour respecter les échéances et maximiser l’impact sur l’emploi et la formation professionnelle des jeunes.
 
Malgré les critiques, le projet reste au cœur de la stratégie nationale pour l’emploi. La planification progressive, l’augmentation des budgets et la diversification géographique des cités témoignent, selon Sekkouri, d’une volonté gouvernementale de pallier les obstacles rencontrés. 







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